«O wad some Pow’r the giftie gie us
To see oursels as ithers see us!»

From: Robert Burns - To a louse - 1786


«Skins» is a series of 20 life size portraits of people standing naked, in the same position (relaxed, facing the camera with eyes shut), using photographs I took myself. Working with the technique of transfer, I manipulated the images digitally before assembling the figures onto thick sheets of paper. The portraits were worked further in layers of acrylic paint and multiple transfers. When completed, there will be 24 portraits in the series.
At the end of 2020, playwright Jean-Philippe Raymond, suggested that we collaborate on a hybrid show combining theatre and visual arts, around the idea of the individual feeling of invisibility. The Covid crisis put pay to the theatrical side, but I was intrigued by the two-fold impossibility of his proposition: to express both an individual feeling and invisibility in a visual manner.  As I worked on the idea, I considered the question of what perceiving a presence could mean, and through which interface(s) this could be achieved. In a very sight-oriented world, it is our skin that makes us immediately identifiable.
How we present ourselves physically, what we chose to reveal or conceal, directly impacts how we are perceived. I wondered if, by changing the aspect of one’s skin, one could not, in fact, be trying to hide an intimate part of one’s self. From there came the question:
«Can one resort to tattoos to become invisible?»
And that’s the way the «Skins» series started.
«Oh ! si quelque puissance pouvait nous accorder la faveur
De nous voir comme nous voient les autres !»

Robert Burns - A un pou - 1786

«Skins» est une série de 20 portraits, grandeur nature, de personnes posant nues, dans une attitude identique (détendue, debout de face, les yeux fermés), réalisés à partir de photographies que je prends moi-même. Les photographies sont travaillées dans un premier temps sur ordinateur et ensuite transférées sur un support où elles sont retravaillées avec de la peinture acrylique puis en superposant des couches de transferts et de peinture.
Fin 2020, je fus contacté par le dramaturge Jean-Philippe Raymond pour travailler ensemble sur un projet combinant le spectacle vivant et les arts plastiques, sur le thème du sentiment individuel d’invisibilité. Le projet initial ne survécut pas à la crise du Covid, mais la double impossibilité de sa proposition (traduire en termes plastiques un sentiment individuel d’une part, et l’invisibilité d’autre part) avait piqué ma curiosité. De questionnement en questionnement, j’en suis arrivé à m’interroger sur les enjeux de la perception d’une présence et par quel interface on devenait perceptible à autrui. Dans une société où la vision est le sens dominant, la peau est ce qui permet d’identifier instantanément son porteur. Or, ce que notre corps dit de nous change quand ce que le corps donne à voir, change. Se pourrait-il qu’ en altérant la peau, en essayant de maîtriser la narration de son corps, on essaie de rendre invisible une part intime de soi ?
Cela m’a amené à me poser la question :
«Peut-on se faire tatouer pour se rendre invisible ?»
C’est ainsi qu’a commencé la série «Skins».

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